Une grande migration informelle est en cours, avec de nombreux travailleurs fuyant la Thaïlande vers les pays voisins en réaction à une nouvelle loi destinée à réprimer les travailleurs migrants sans papiers. Selon une note Reuters report, des officiels thaïlandais ont signalé que plus de 2000 travailleurs avaient fui vers Myanmar et le Cambodge la semaine dernière. Le 23 juin, les autorités thaïlandaises ont commencé à arrêter les migrants clandestins, mais le 1er juillet, le gouvernement a exercé son pouvoir de reporter l'application des nouvelles règles de 120 jours suite au tollé populaire des syndicats et des groupes d'entreprises.
L'ordonnance royale sur la gestion de l'emploi des travailleurs étrangers érige des pénalités à la fois pour les travailleurs migrants sans papiers et leurs employeurs.”
En vertu des règles actuelles, les migrants sans papiers peuvent être emprisonnés jusqu'à 48 jours puis expulsés vers leurs pays d'origine, mais les nouveaux amendements comportent une peine allant jusqu'à cinq ans. « Les travailleurs migrants - y compris les travailleurs migrants irréguliers - sont une composante essentielle de l'économie thaïlandaise, en particulier dans le secteur de la construction », a déclaré le secrétaire général de l’IBB, Ambet Yuson. « Attaquer les migrants de cette façon ne fait rien pour améliorer la sécurité ou les moyens de subsistance des travailleurs nationaux ou étrangers, cela crée une culture de la peur et ne servira qu'à rendre les travailleurs migrants plus vulnérables.”
L'affilié de l’IBB en Thaïlande, le BWICT, a suggéré que le décret exécutif est une tentative du gouvernement d’extirper la Thaïlande de la pire catégorie de trafic d'êtres humains du rapport annuel du gouvernement américain sur la traite des personnes, mais cela a été fait sans se préoccuper des droits des travailleurs. Le mercredi 5 juillet, ils entameront des négociations avec le ministre du Travail pour tenter d'améliorer l'impact de la loi et protéger les droits humains dans la future politique migratoire.
“Ce gouvernement thaïlandais cherche une solution rapide à un problème profond", a déclaré le responsable du BWICT, Boonsom Thawajit.”
Sok Kin, président du BWTUC, a écrit au ministre thaïlandais du Travail le 1er juillet et lui a fait part de leurs préoccupations. Le BWTUC travaille en étroite collaboration avec les syndicats thaïlandais pour organiser la communauté des travailleurs migrants cambodgiens, en particulier dans le secteur de la construction et du ciment dans la province de Saraburi.