Dans le cadre de son Sommet mondial sur la justice climatique, l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) a publié un nouveau rapport soulignant le potentiel des collaborations entre les syndicats et leurs communautés pour atteindre les objectifs de justice climatique et de justice du travail tout en transformant l'environnement bâti par le biais de l'action climatique. Le rapport intitulé "Travail et justice climatique dans l'environnement bâti : pratiques d'innovation sociale pour la résilience et l'équité", examine six études de cas de syndicats affiliés à l'IBB à travers le monde qui ont travaillé avec divers acteurs communautaires pour faire respecter les droits des travailleurs dans le cadre d'initiatives locales d'action climatique

Selon l'IBB, la lutte pour les droits du travail est liée aux luttes pour la justice environnementale, les syndicats étant bien placés pour défendre des lieux de travail et des communautés plus sains et plus équitables. Aujourd'hui, leur mission s'étend au-delà du lieu de travail pour s'engager auprès des communautés, en faisant progresser les objectifs de justice climatique qui bénéficient à la santé des travailleurs et à leur environnement, ainsi qu'à leur résilience en promouvant la sécurité de l'emploi

Le rapport présente des initiatives syndicales dans le monde entier qui innovent de nouvelles approches en matière d'action climatique et qui placent les travailleurs au cœur de la communauté en tant qu'acteurs importants du climat. Par exemple, les collaborations avec la CSC ACV BIE en Belgique et FILLEA CGIL et FILCA CGIL en Italie se concentrent sur les pratiques de construction durable et les programmes de formation en matière d'efficacité énergétique, tandis que l'UOLRA en Argentine et le COTU au Kenya proposent des emplois verts et des stratégies d'adaptation au climat.

Ces études de cas illustrent la manière dont les syndicats peuvent être de puissants agents de la justice climatique, en favorisant à la fois l'autonomisation des travailleurs et la durabilité environnementale grâce à la collaboration et à la participation active.

Les principales recommandations appellent à des réformes structurelles pour donner aux travailleurs un rôle décisionnel dans les politiques du climat et du travail. Selon le rapport, faire en sorte que les travailleurs soient partie prenante de la transition verte peut accélérer les pratiques durables et favoriser la résilience sociale. Cela implique de combler les écarts de pouvoir qui empêchent souvent les travailleurs d'influencer les changements industriels cruciaux, tels que les méthodes de construction, les matériaux et les normes de sécurité.

En fin de compte, l'IBB conclut qu'une véritable action en faveur du climat doit inclure l'équité sociale, en veillant à ce que les travailleurs puissent s'engager dans la transition verte et en bénéficier. En amplifiant la voix et l'action des travailleurs, les syndicats ouvrent la voie à un avenir plus juste et plus inclusif, où les objectifs environnementaux et syndicaux progressent ensemble.

Lire ici.