Le 31 mars 2025, des milliers de travailleurs belges ont organisé une grève générale dans tout le pays pour protester contre les mesures d'austérité imposées par le gouvernement de coalition Arizona. Ont participé la CSC-ACV BIE et la CG-FGTB, affiliées à l'IBB pour exprimer un rejet retentissant des politiques qui réduisent les pensions, gèlent les salaires et érodent les protections du travail obtenues de haute lutte. Les travailleurs affirment que ces coupes soi-disant nécessaires ne feront qu'aggraver les inégalités tout en protégeant les entreprises et les ultra-riches qui ne paieront pas leur juste part.

L'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) a exprimé son entière solidarité avec les travailleurs belges, condamnant les mesures d'austérité comme une attaque contre les droits du travail et la justice sociale. L'IBB a affirmé que les travailleurs du monde entier se tiennent aux côtés des syndicats belges dans leur lutte contre les politiques qui privilégient les profits des entreprises au détriment des moyens de subsistance des populations.

Au cœur de la protestation, l'insistance de la coalition Arizona sur le fait qu'"il n'y a pas d'alternative" à son programme de réduction des coûts, une affirmation farouchement contestée par les dirigeants syndicaux. Le budget du gouvernement réduit de 2,7 milliards d’euros les pensions et les prestations de fin de carrière, de 2,7 milliards d’euros les soins de santé et l'aide aux chômeurs, et de 500 millions d’euros les services sociaux essentiels. Pendant ce temps, les entreprises belges reçoivent€ 16 milliards de subventions par an, ce qui en fait les plus subventionnées d'Europe.

Les syndicats ont affirmé que l'introduction d'une faible taxe sur les plus-values - qui ne devrait rapporter que€ 500 millions - ne contribue guère à corriger le déséquilibre flagrant du système fiscal belge. Au contraire, les changements proposés pour l'indexation automatique des salaires et l'expansion de l'emploi précaire menacent de plonger davantage de travailleurs dans l'insécurité financière. La grève envoie un message clair : les travailleurs refusent d'être les boucs émissaires d'une crise budgétaire créée par des choix politiques qui donnent la priorité au profit plutôt qu'aux personnes.

Alors que la frustration du public monte, la mobilisation massive des travailleurs va au-delà du rejet des politiques de la coalition de l'Arizona - il s'agit d'une lutte pour une vision alternative de la justice économique. Les syndicats et les travailleurs exigent un gouvernement qui donne la priorité aux protections sociales, aux salaires équitables et à un système fiscal dans lequel les plus riches contribuent à leur juste part. Alors que les grèves et les manifestations se multiplient en Belgique, une chose est claire : la classe ouvrière n'acceptera pas l'austérité sans se battre.