Reconnaissant l'importance critique de la sécurité et de la santé au travail (SST) et des garanties environnementales dans les projets d'infrastructure à grande échelle, l’IBB Afrique et Moyen-Orient, avec le soutien de FES et Mondiaal FNV, a organisé un atelier de "formation des formateurs" sur la SST du 13 au 15 mai 2025 à Nairobi, au Kenya. L'atelier visait à combler le manque de connaissances et à promouvoir des environnements de travail durables et sûrs. Il comprenait une visite du site de Laxmanbhai Construction Company Ltd. Au total, 33 participants ont assisté à l'atelier, dont 13 femmes et 8 jeunes. 

Affirmant que la SST est un droit fondamental et une garantie sociale essentielle dans les projets financés par les institutions financières internationales (IFI), 24 représentants de la SST de six syndicats de six pays - Kenya, Nigeria, Namibie, Tanzanie, Ghana et Zimbabwe - ont été dotés de compétences et de connaissances essentielles pour répondre aux préoccupations en matière de SST et de garantie sociale. La formation leur a également permis d'élaborer des programmes qui renforcent la SST sur les lieux de travail et d'utiliser la SST comme outil d'organisation des travailleurs. 

Les participants ont également amplifié les appels à l'action alignés sur les campagnes de l'IBB, y compris "Halte à la poussière mortelle" et "Trop chaud pour travailler". L'événement a été officiellement ouvert par Bastian Schulz, directeur national de FES Kenya, et Crecentia Mofokeng, représentante régionale de l'IBB pour l'Afrique et le Moyen-Orient. 

Avec le soutien du Dr Steve Akhoth et de Teresa Mutua, codirectrice des communautés à Accountability Counsel, la formation a permis de renforcer les compétences et les connaissances pratiquesdes  participants et de créer un réseau de formateurs bien informés, prêts à faire progresser les programmes de sécurité et de sauvegarde dans leurs pays respectifs. Grâce à des sessions interactives, des études de cas et des exercices pratiques, les participants ont acquis des outils essentiels pour mettre en œuvre des protocoles de sécurité et des mesures de sauvegarde efficaces au niveau local. 

L'IBB a souligné l'importance d'un renforcement continu des capacités et s'est engagée à mettre en place des mécanismes de suivi pour l'apprentissage continu et l'échange entre pairs. Des plans sont également en place pour reproduire des sessions de formation similaires dans d'autres affiliés de la région Afrique et Moyen-Orient afin d'assurer un impact plus large et l'adoption des normes. 

S'exprimant lors de l'événement, le secrétaire général de KBCTFIEU, Julius Maina, a fait remarquer : "Le Kenya a une culture profondément ancrée dans laquelle la rapidité de la construction et la réduction des coûts sont prioritaires par rapport à la qualité et à la sécurité. Le soumissionnaire le moins disant remporte toujours le projet, ce qui se traduit par une allocation budgétaire minimale pour la sécurité, parfois de l'ordre de 1 % seulement. Cela se traduit par une fourniture insuffisante d'équipements de protection individuelle (EPI) et par une formation insuffisante des travailleurs." 

Dans ce contexte, Maina a souligné la nécessité pour les syndicats de se doter de compétences en matière d'inspection et de connaissances techniques afin de garantir que le secteur du bâtiment et de la construction devienne un environnement plus sûr et plus sain pour tous les travailleurs, tout en tenant les employeurs responsables de la sécurité et du bien-être de leurs employés.