Le 5 juin 2025, au moins 150 personnes se sont rassemblées en face du palais présidentiel indonésien à Jakarta pour la 863ème manifestation Kamisan, une action hebdomadaire réclamant justice pour les violations des droits de l'homme en Indonésie. L'un des principaux arguments avancés était la nécessité de témoigner la solidarité à Suntracs au Panama, qui fait l'objet d'une répression policière intense. L'attaque aveugle contre Suntracs était un acte de vengeance pour diverses actions menées par Suntracs, dont l'une était liée aux grèves des travailleurs pour défendre les droits des retraités et résister à la privatisation de la sécurité sociale dans le pays.

Dans son discours, Khamid Istakhori, représentant de l'IBB, a expliqué que le 21 mai, les forces gouvernementales en tenue anti-émeute ont fait irruption au siège de SUNTRACS, prenant violemment le bâtiment d'assaut. Elles ont également émis de faux mandats d'arrêt à l'encontre de tous les membres dirigeants. "Le secrétaire général de SUNTRACS et président adjoint de l'IBB, Saúl Méndez, a été contraint de demander l'asile à l'ambassade de Bolivie au Panama. Pendant ce temps, le secrétaire international, Jaime Caballero, est actuellement détenu dans une prison de haute sécurité, généralement réservée aux criminels dangereux", a-t-il déclaré.

Suciwati, militante des droits de l'homme, a souligné que la solidarité avec SUNTRACS est une étape cruciale dans la construction d'un front uni contre la violence de l'État. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la violence, où qu'elle se produise. Nous devons résister aux abus de pouvoir du gouvernement, où qu'ils se produisent", a déclaré Suci avec fermeté. En tant que veuve de Munir Said Talib, un éminent défenseur des droits de l'homme empoisonné lors d'un vol vers les Pays-Bas, Suciwati s'est consacrée à la défense de la justice.

La 863ème manifestation de Kamisan en faveur de SUNTRACS s'inscrit dans une vague de solidarité croissante qui se propage dans toute l'Indonésie. Quatorze organisations de la société civile et syndicats ont signé des lettres de soutien à SUNTRACS, en solidarité avec leur courageuse lutte contre la répression gouvernementale. Fadhil AlFathan, directeur de l'Institut d'aide juridique de Jakarta (LBH Jakarta), a déclaré vouloir poursuivre ce soutien : Nous mobilisons une pétition et exigeons que l'ambassadeur du Panama en Indonésie prenne des mesures immédiates pour mettre fin à la répression contre SUNTRACS et les syndicats au Panama.