Alors que le monde est sous le choc d'une chaleur record, 2024 étant officiellement l'année la plus chaude de tous les temps et 2025 enregistrant déjà des pics dangereux à travers les continents, l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) lance son nouveau rapport : " S'adapter à la chaleur - Réponses mondiales en matière de protection des travailleurs dans les secteurs de la construction, des matériaux de construction, du bois et de la sylviculture.

Cette édition 2025 présente plus de 70 exemples mondiaux de législation, de conventions collectives et de protocoles conjoints qui protègent les travailleurs contre les chaleurs extrêmes : une menace croissante pour les travailleurs en extérieur dans le secteur de la construction et les secteurs connexes.

Selon l'OIT, plus de 70 % de la main-d'œuvre mondiale (plus de 2,4 milliards de travailleurs) sont exposés à des chaleurs extrêmes chaque année. Cela entraîne 22,85 millions de blessures et 18 970 décès par an. Les travailleurs d'Afrique, d'Asie et des États arabes sont parmi les plus exposés, tandis que l'Europe connaît l'augmentation la plus rapide du nombre de décès liés à la chaleur sur le lieu de travail. Lancé à l'occasion de la campagne de l’IBB « Trop chaud pour travailler », ce rapport offre aux syndicats un outil factuel opportun pour s'engager, négocier et obtenir des protections pour les travailleurs en première ligne de la crise climatique.

Le rapport met en lumière une vague croissante d'efforts déployés par les syndicats pour négocier des protections vitales. Il documente plusieurs dispositions relatives au travail dans des conditions de chaleur extrême, notamment

• Cadres réglementaires pour les arrêts de travail inscrits dans les conventions collectives et les législations nationales.
• Les obligations des employeurs de garantir la sécurité des travailleurs en cas de chaleur extrême sont présentes dans les conventions collectives, les protocoles conjoints employeurs/syndicats, la législation nationale et d'autres administrations locales.
• Mesures d'indemnisation des travailleurs en cas d'interruption de travail pour cause de chaleur extrême.

"Ce rapport est à la fois un avertissement et un outil. Il donne aux syndicats et à leurs alliés les moyens de revendiquer leur droit d'arrêter le travail lorsque la chaleur devient mortelle, de négocier des adaptations du lieu de travail et d'obtenir des compensations pour les risques liés au climat", a déclaré Ambet Yuson, secrétaire général de l'IBB.

Le rapport propose

• Législation comparative dans plus de 40 pays ;
• Dispositions types pour les conventions collectives, la législation gouvernementale et les contrats d'approvisionnement.
• Études de cas sur les protections innovantes et les lacunes en matière d'application de la législation.
• Réponses stratégiques aux risques liés à la chaleur dans l'industrie de la construction.

Ce rapport est lancé dans un contexte de températures record : Delhi a récemment atteint 42° C, et certaines régions d'Amérique du Nord, du Moyen-Orient et d'Europe du Sud se préparent à des vagues de chaleur de plus de 45 C.°

Les gouvernements et les employeurs doivent agir maintenant pour adapter les systèmes de travail avant que d'autres vies ne soient perdues.

Télécharger le rapport .

Rejoignez la campagne "Trop chaud pour travailler)