25 June 2025

FRANCE : LA FNSCBA-CGT DÉNONCE LES MAUVAIS TRAITEMENTS INFLIGÉS AUX TRAVAILLEURS CHINOIS QUI RÉNOVENT LA CIMENTERIE D'EQIOM CRH

Quatre-vingts membres de la FNSCBA-CGT, affiliée française de l'IBB, ont manifesté le 12 juin 2025 devant une cimenterie Eqiom en pleine rénovation à Lumbres, dans le Nord Pas-de-Calais, pour dénoncer les conditions de travail et de vie scandaleuses des travailleurs chinois employés sur ledit lieu de travail. Ils ont appelé à la pleine application de la législation française du travail et à la transparence concernant les salaires et les conditions de travail des travailleurs chinois.

Mathieu Dougoud, secrétaire général de la FNSCBA- CGT, a déclaré :  "La première fois que nous nous sommes rendus sur place, c'est après avoir été contactés par des membres de la société civile qui estimaient que les travailleurs chinois travaillaient trop de jours et d'heures chez Eqiom. Il poursuit : "Nous ne pouvons pas rester silencieux face à l'exploitation des travailleurs étrangers. Il est important de défendre ces travailleurs, leurs emplois et nos conventions collectives nationales. Nous demandons seulement à Eqiom de fournir les documents certifiant que ces travailleurs chinois sont bien sous l'égide du code du travail français."

Le projet viserait à rénover la cimenterie en construisant un four à faible émission de carbone pour la cimenterie Eqiom, qui appartient au groupe cimentier irlandais CRH. Il vise à réduire les émissions de CO2, l'utilisation de l'eau et la consommation d'énergie. Elle a obtenu plus de€ 200 millions de fonds publics de l'Europe.

Pour réaliser la rénovation, Eqiom a signé un contrat avec l'entreprise chinoise CBMI, qui employait 250 travailleurs chinois. Cependant, il a été découvert que ces travailleurs vivaient dans un camping près de la cimenterie, dormant dans des tentes où ils semblaient être surpeuplés. Ils travaillent également douze heures par jour, six jours par semaine.

La FNSCBA-CGT a rendu visite aux travailleurs à plusieurs reprises. Le syndicat a souligné que la CRH refuse de faire preuve de transparence sur leurs conditions de travail, en particulier sur leurs salaires. Eqiom affirme qu'elle respecte la loi française.

Le projet a soulevé de sérieuses inquiétudes quant à la violation des droits des travailleurs. Il a également montré les limites de certaines grandes opérations "vertes" qui, soi-disant pour des " raisons d'expertise", ne peuvent plus être construites par des Européens.

L'IBB a exhorté son affilié syndical en Irlande à agir par solidarité et à intervenir auprès du groupe CRH.