11 August 2025
KAHUTINDO REMPORTE UNE NOUVELLE VICTOIRE SUR LE SALAIRE MINIMUM À JAVA EST, EN INDONÉSIE
Après sept mois de bataille juridique, le Syndicat indonésien des travailleurs forestiers et affiliés (FSP-Kahutindo), membre de l’IBB, a obtenu une décision favorable auprès de la Haute Cour administrative de Java Est. Celle-ci valide sa demande d’établissement d’un salaire minimum pour sept districts de la province, applicable dès 2025.
« En novembre 2024, le ministre indonésien de la Main-d’œuvre a officialisé une augmentation de 6,5 % du salaire minimum, applicable à toutes les provinces et à tous les districts du pays pour l’année 2025. En complément, des salaires sectoriels supplémentaires seront instaurés pour certaines industries. À notre grand regret, le gouverneur de Java Est n’a toutefois approuvé qu’une augmentation de 5 % du salaire minimum pour les sept principaux districts de la province. Cette décision est absolument inacceptable, tant du point de vue juridique que du point de vue des principes de bonne gouvernance. Certains préfèrent garder le silence et lâcher prise. Mais pour nous, il est impensable de laisser le gouvernement s’approprier illégalement 1,5 % des salaires légitimes de plus de 6,3 millions de travailleurs », a expliqué Agus Salim, président régional de Kahutindo Java Est, principal plaignant dans cette affaire.
La décision rendue par la Haute Cour administrative de l’État le 7 août 2025 a confirmé celle de la Cour administrative de Surabaya du 28 mai 2025. Elle ordonne au gouverneur de Java Est de réviser son décret sur le salaire minimum pour les districts de Surabaya, Gresik, Sidoarjo, Mojokerto, Pasuruan et Malang, et d’appliquer une augmentation de 6,5 % au lieu de 5 %.
Ambet Yuson, secrétaire général de l’IBB, a salué les décisions de justice. « La province compte plus de 500 entreprises de fabrication de matériaux de construction et de produits dérivés du bois. Il est donc impératif que les droits des travailleurs soient correctement appliqués, et non compromis. Kahutindo a toujours lutté pour garantir des conditions de vie décentes aux travailleurs, notamment à travers l’établissement du salaire minimum. Les verdicts rendus par les deux juridictions administratives d’État en faveur du syndicat constituent une justification claire et incontestable : le gouverneur doit immédiatement revoir sa décision. »