L’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) célèbre la ratification de la convention n^o 190 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Cette avancée, réalisée en Colombie le 11 juin 2025 et au Costa Rica le 20 août 2025, porte à dix le nombre de pays ayant déjà adopté l’accord en Amérique latine, qui devient ainsi la région enregistrant le plus grand nombre de ratifications.

La ratification de la convention n^o 190 marque une étape historique dans les relations de travail et une victoire pour le mouvement syndical, son objectif étant de garantir des environnements de travail exempts de violence, de harcèlement et de discrimination.

Adoptée en 2019, la convention n^o 190 de l’OIT protège le droit de chacune et chacun à un environnement de travail sûr et exempt de violence. En outre, elle intègre une perspective de genre et étend sa portée au-delà du lieu de travail physique pour couvrir les trajets domicile-travail, le télétravail, les événements sociaux et les activités liées au travail, parfois même jusqu’à la sphère privée lorsque celle-ci sert de lieu de travail.

L’IBB félicite ses affiliés de la région pour leur engagement. Au Costa Rica, il s’agit du Syndicat national des travaux publics et du transport (UNATROPYT), engagé de longue date dans une lutte pour l’égalité des sexes dans le secteur et dont le conseil d’administration est composé à 50 % de femmes. En Colombie, le travail déployé par le mouvement syndical national et les travailleuses et travailleurs d’INTERGREMIAL pour appuyer cette ratification est également reconnu et apprécié.

Le Comité régional des femmes de l’IBB célèbre cette réussite dans le cadre de la campagne pour la ratification et la mise en œuvre de la C190 et réaffirme son engagement à continuer d’œuvrer pour que d’autres pays leur emboîtent le pas.

En septembre, la campagne se poursuit au Brésil, où l’IBB se joindra à la mobilisation des femmes organisée par le siège du syndicat brésilien pour demander au Congrès de ratifier la convention. En Argentine, la diffusion du guide sur la convention n^o 190 de l’OIT se poursuit ; il présente des outils permettant de créer des espaces de travail sûrs, qui tiennent compte de la dimension de genre, offre aux représentants syndicaux une ressource pour lutter contre la violence et le harcèlement et explique comment intégrer les dispositions de la convention dans les conventions collectives et les accords-cadres internationaux.

L’IBB réaffirme son engagement à continuer de lutter pour que cet instrument devienne un outil de protection réelle pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs, en particulier les femmes et les personnes LGBTIAQ+, qui sont les plus touchées par les conséquences de la violence, du harcèlement et de la discrimination.

Depuis son entrée en vigueur en 2021, la convention n^o 190 de l’OIT a déjà été ratifiée dans 50 pays. En Amérique latine, les autres pays ratificateurs sont l’Argentine, le Chili, l’Équateur, le Salvador, le Mexique, le Panama, le Pérou et l’Uruguay.