Le 15ème Sommet du Forum mondial sur la Migration et le Développement (FMMD), qui s'est tenu du 2 au 4 septembre à Riohacha, en Colombie, a réuni plus de 360 participants, dont 84 représentants de la société civile et 11 délégués syndicaux d'Amérique latine, d'Asie et d'organisations internationales telles que la Fédération Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) et l'Internationale des Services Publics (ISP). Les syndicats de Colombie, d'Argentine, du Chili, du Brésil, du Pérou, du Venezuela et d'Inde ont uni leurs forces pour sensibiliser le public aux conditions précaires auxquelles sont confrontés les travailleurs migrants et pour promouvoir des politiques migratoires fondées sur les droits et la justice sociale. « Le mouvement syndical participe à ce forum pour défendre les droits des migrants, exiger des conditions de travail décentes et veiller à ce que les gouvernements intègrent ces revendications dans leurs programmes », a déclaré Ramachandra Khuntia, Président du Réseau mondial sur les Migrations de l'IBB.

Les syndicats ont participé activement aux séances plénières et thématiques, faisant avancer un programme axé sur les droits du travail et les droits humains, l'accès universel aux services publics, un dialogue tripartite renforcé, ainsi que la ratification et la mise en œuvre des conventions clés de l'OIT. Parmi les interventions notables, citons celle de Nidia Tarazona (CGT Colombie), qui a ouvert le forum au nom de la société civile sous le slogan « Résister, exiger et reconnaître », soutenue par des dirigeants syndicaux tels que Hernán Ruguirello et Armando López (CGT Argentine), qui ont souligné l'urgence de garantir un travail décent, les droits du travail et le développement humain des travailleurs migrants. Des contributions ont également été apportées par Jesús Jerez (CGT Colombie), Rosalba Gómez (CUT Colombie), Amelia Pereira Campos (CUT Chili), Pablo Méndez (CGTP Pérou), Solange Caetano (FNE-CUT Brésil) et Susana Barría (PSI).

Avant le sommet officiel, une session syndicale parallèle a réuni le 1er septembre 26 dirigeants nationaux et locaux de la CGT et de la CUT Colombie afin d'échanger leurs expériences et de faire valoir les perspectives locales sur la scène internationale. L'IBB, aux côtés de 88 organisations sociales, universitaires, syndicales et communautaires des cinq continents, a également approuvé la déclaration commune intitulée « La Mobilité humaine menacée », qui dénonçait les défis croissants de la gouvernance des migrations, l'exclusion des syndicats et de la société civile du processus décisionnel, ainsi que le manque de coordination et de communication efficaces entre les parties prenantes.