10 September 2025
LES SYNDICATS MONDIAUX APPELLENT À LA RECONNAISSANCE DE L'ÉTAT DE PALESTINE
À la veille de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies à New York, les syndicats mondiaux soussignés, représentant plus de 200 millions de travailleurs dans le monde entier par l'intermédiaire de la Confédération Syndicale Internationale (CSI), des Fédérations Syndicales Internationales (FSI) et de la Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE (TUAC), soutiennent pleinement l'engagement croissant des gouvernements à reconnaître l'État de Palestine.
Nous appelons tous les pays à franchir cette étape cruciale vers la création d'une Palestine démocratique et souveraine, vivant dans une paix juste et durable aux côtés d'un Israël sûr.
En mai 2024, les dirigeants des syndicats mondiaux ont rejoint une délégation historique en Palestine. À Ramallah, ils ont rencontré des syndicats et des personnalités de l'Autorité palestinienne. Le message était clair : la reconnaissance de la Palestine en tant qu'État est essentielle pour construire un avenir souverain et démocratique et pour garantir la paix et la dignité de son peuple.
Déjà, 147 des 193 États membres des Nations Unies ont officiellement reconnu la Palestine. Les syndicats mondiaux félicitent les gouvernements qui se préparent à aller de l'avant avec la reconnaissance lors de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2025. La reconnaissance affirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, renforce le droit international et contribue à créer les conditions nécessaires à de véritables négociations entre deux parties égales. La reconnaissance est également un pas vers la correction du déséquilibre des pouvoirs, qui prolonge l'occupation illégale de la Cisjordanie et de Gaza et l'instabilité tant qu'elle se poursuit.
La reconnaissance de la Palestine n'est pas seulement une question de justice, mais aussi une nécessité. Des décennies de retard n'ont apporté que des cycles de violence et de désespoir, et aujourd'hui, ces échecs ont abouti à des pertes humaines catastrophiques, à des destructions massives et à la crise humanitaire la plus grave à laquelle le peuple palestinien ait été confronté depuis des décennies, comme l'a souligné l' . La reconnaissance aujourd'hui enverrait un signal fort indiquant que la communauté internationale n'acceptera plus le report sans fin des droits des Palestiniens. C'est le fondement sur lequel un véritable processus de paix peut être construit.
Pour le mouvement syndical mondial, le principe est clair : partout dans le monde, les travailleurs ont le droit de vivre dans la liberté, la dignité et la sécurité. Le peuple palestinien ne mérite pas moins. La reconnaissance de l'État de Palestine ne doit pas être considérée comme une récompense à la fin des négociations. Elle est un élément essentiel d'une paix juste et durable.
Nous exhortons tous les gouvernements à s'engager dans cette voie aux Nations Unies. La reconnaissance est l'expression concrète de la volonté de la communauté internationale de défendre les droits humains, de garantir le respect des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et de progresser vers une Palestine libre, indépendante et viable. Ce n'est que sur cette base qu'un Israël sûr et une Palestine souveraine pourront coexister en paix.
Signataires :
David Edwards, Secrétaire général, Internationale de l'Education
Atle Høie, Secrétaire général, IndustriALL Global Union
Luc Triangle, Secrétaire général, Confédération Syndicale Internationale
Christy Hoffman, Secrétaire générale, UNI Global Union
Steve Cotton, Secrétaire général, Fédération Internationale des Ouvriers du Transport
Ambet Yuson, Secrétaire général, Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois
Adriana Paz Ramírez, Secrétaire générale, Fédération Internationale des Travailleurs Domestiques
Daniel Bertossa, Secrétaire général, Internationale des Services Publics
Kristjan Bragason, Secrétaire général, Union Internationale des Travailleurs de l'Alimentation, de l'Agriculture, de l'Hôtellerie-Restauration, du Tabac et des branches connexes
Veronica Nilsson, Secrétaire générale, Comité consultatif syndical auprès de l'OCDE
Anthony Bellanger, Secrétaire général, Fédération Internationale des Journalistes