30 September 2025

LES DÉPUTÉS NÉO-ZÉLANDAIS CONCLUENT LEUR MISSION AU MYANMAR, L'IBB SOULIGNE LA NÉCESSITÉ DE REJETER LES ÉLECTIONS TAMPON ET DE FOURNIR UNE AIDE HUMANITAIRE 

(Capture d'écran de FCCT) 

À l'issue de leur mission d'enquête de neuf jours à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar, les parlementaires néo-zélandais Phil Twyford, Rachel Boyack et Teanau Tuiono ont été confrontés à des défis urgents qui exigent non seulement leur attention, mais aussi la solidarité de la communauté internationale. 

L'Internationale  des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB), qui a toujours soutenu les travailleurs, les syndicats, les communautés et les jeunes du Myanmar qui résistent au régime militaire, a souligné deux questions clés que les députés doivent défendre dans leur évaluation : 1) le rejet des soi-disant élections de la junte et 2) la fourniture urgente d'aide humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin. 

L'IBB a déclaré que la junte militaire se préparerait à organiser une élection fictive destinée à consolider le pouvoir militaire. L'IBB a exhorté les députés à ne pas se laisser berner par cette mascarade. Le syndicat mondial, qui compte 12 millions de membres, a déclaré que le régime contrôle moins de 40 % du pays, mais prévoit d'organiser des élections dans seulement un tiers des communes. Il a également expliqué que le découpage électoral abusif, le vote organisé et la participation forcée sans possibilité de voter blanc enlèvent toute crédibilité à ces élections. Des lois draconiennes punissent la dissidence de la peine de mort ou de la prison, tous les véritables partis d'opposition sont interdits et, en vertu de la constitution illégitime de 2008, la junte revendique automatiquement 25 % des sièges. 

L’IBB a souligné que les députés ne doivent pas permettre que cette élection factice soit confondue avec la démocratie. Selon l’IBB, la légitimer encouragerait un régime en guerre contre son propre peuple, aggraverait le conflit et saperait la lutte pour la liberté menée par les travailleurs, les jeunes et les forces démocratiques du Myanmar. 

Cette mission intervient dans un contexte de crise humanitaire massive, avec 3,6 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et 2 millions d'autres contraintes de fuir. L’IBB a exhorté l'équipe à défendre le principe selon lequel l'aide doit parvenir à tous ceux qui en ont besoin, à collaborer avec les pays voisins pour étendre l'acheminement transfrontalier vers les zones de conflit, à augmenter le financement pour une crise prolongée et à acheminer l'aide par l'intermédiaire de la société civile, des groupes de résistance ethniques et des ONG de confiance, car la junte a utilisé l'aide comme une arme pour affamer les communautés d'opposition. 

Pour l’IBB, la mission des députés néo-zélandais doit être claire : s'opposer fermement à l'élection truquée de la junte et faire pression pour une réponse humanitaire urgente qui contourne le régime et atteigne les communautés déplacées et touchées par la guerre au Myanmar. Elle a appelé la communauté internationale à continuer de soutenir la lutte des travailleurs birmans pour la démocratie. Elle a déclaré que le peuple birman compte sur des dirigeants tels que les députésnéo-zélandai s pour défendre ces principes et veiller à ce que la solidarité internationale se traduise par un soutien réel à ceux qui luttent contre la répression militaire.